Vous l’aurez remarqué, je n’ai pas été actif sur le blog depuis l’automne dernier. Pourtant, ce ne sont pas les idées qui me manquent, je complète régulièrement ma boite à idées mais j’ai du mal à les concrétiser sous forme d’un article de blog, principalement par manque de temps.
J’ai en effet consacré beaucoup de temps en octobre et novembre dernier à préparer ma présentation Vos tests ont besoin d’amour à l’agile tour d’Aix Marseille. Comme je l’ai déjà expliqué, ce fût pour moi une très bonne expérience qui valait largement le temps que j’ai pu y consacrer.
En parallèle de cette présentation, j’ai consacré beaucoup de mon temps à un projet dans lequel je m’étais engagé il y a 3 ans : gérer le site web d’un concurrent à la course Rames Guyane 2014 (qui consiste à traverser l’océan Atlantique en solitaire à l’aviron entre le Sénégal et la Guyane sans escale et sans assistance). J’avais mis en place le site web au tout début et toute la phase de préparation de la course a été très calme pour moi, même si j’ai été amené à développer un plugin WordPress permettant d’acheter des coups de rames en ligne pour financer le projet, la principale difficulté se situant dans l’interfaçage avec le système de paiement de la banque.
L’actualité du défi s’est bien entendu accélérée à l’approche du départ de la course. Étant seul à gérer la communication de l’aventure, j’ai été de plus en plus actif jusqu’à ce que le départ de la course soit donné, moment à partir duquel j’ai consacré au quotidien à ce projet une partie significative de mon temps. J’aurais pu faire ce travail plus superficiellement, mais j’aspirais comme toujours à trouver la satisfaction du travail bien fait. Le rameur ayant su fédérer beaucoup de monde autour de son projet, plusieurs centaines de personnes venaient tous les jours prendre de ses nouvelles, comprendre la situation de course ou encore laisser des messages d’encouragement. Je me suis assez vite retrouvé à être le seul lien entre le marin et ses supporters, et c’était à la fois très enrichissant et passionnant.
J’ai vécu cette course avec beaucoup de passion. J’en ai suivi tous les détails, je regardais quasiment toutes les heures la carte représentant la position de chaque concurrent, je consultais les prévisions des vents et des courants, je lisais avec attention les analyses de son routeur météorologique. J’ai eu l’opportunité que j’ai bien entendu saisie d’assister à l’arrivée de la course aux îles du Salut, au large de Kourou en Guyane. J’ai passé là-bas deux semaines très intenses et très dépaysantes. Dépaysantes géographiquement et météorologiquement bien entendu, mais également humainement puisque je me suis retrouvé avec les équipes de plusieurs skippers en immersion complète et permanente dans le monde de la course que j’ai pu vivre de l’intérieur. J’ai en plus eu la chance de pouvoir embarquer à bord d’un bateau affrété par l’organisation de la course qui nous a emmenés sur la ligne d’arrivée au large de Kourou, de façon à assister à l’arrivée en pleine mer du rameur. C’était dans l’après-midi du 31 décembre. Une bien belle façon de finir l’année en beauté. Ce fût un moment très fort et émouvant pour nous mais surtout pour lui, mêlant à la fois la joie de la réussite d’une traversée rendue plus difficile que d’habitude à cause de conditions météorologiques peu favorables, les retrouvailles avec la civilisation après 74 jours de solitude, mais aussi un sentiment de nostalgie lié à l’arrêt brutal de cette longue aventure.
Le retour de Guyane a été difficile, car c’est à ce moment-là que cette longue et intense aventure s’est subitement arrêtée. J’ai consacré une partie de mon temps à cette aventure, et j’en garderai d’excellents souvenirs. Beaucoup de gens qui ont suivi la course via le site m’ont remercié de leur avoir mis à disposition très régulièrement des nouvelles et des informations quant au déroulement de la course. Je me suis éclaté dans ce que j’ai fait et les gens ont été très contents de mon travail. Que demander de mieux !
Depuis la fin de cette aventure, la routine s’est peu à peu réinstallée et je compte bien reprendre les bonnes habitudes de 2014 en alimentant régulièrement ce blog. Et c’est avec AngularJS que je vais lancer ce nouveau départ.